Demander peut-être difficile car nous avons peur de déranger, peur du jugement, de la moquerie, d’entendre dire « non », de se sentir redevable ; nous avons le sentiment de perdre du pouvoir. Cependant, demander permet de respecter nos désirs, d’être plus efficace et de gagner du temps. Demander permet d’avoir une relation saine et épanouie avec autrui. Nous nous donnons le droit d’exister. Nous offrons à autrui le cadeau de nous aider, de coopérer. Nous sortons de notre frustration. Nous nous autorisons à ne pas savoir.

Pour faire une demande, voici un processus en six étapes inspirées des travaux de Marschall Rosenberg[1] :

  • Ancrage : je me pose et je respire.
  • J’exprime ce qui me pose problème actuellement.

J’essaye d’identifier mon problème ou ma situation difficile de manière factuelle.

Qu’est ce qui me dérange le plus dans cette situation ? Et si c’était résolu, est-ce que cela irait ? Si oui, c’est que c’est bien ici que se situe le nœud. Sinon, creusons pour identifier l’origine du nœud, qui est peut-être plus lointaine. Afin d’être concret et objectif, établissons les faits.

Un exemple : Hier, tu avais dit que tu t’occuperais des enfants à partir de 14 heures et tu es arrivé à 15 h 15.

Nous pouvons dire : Je vois ; J’entends ; Tu as dit…

  • J’exprime mon émotion :Je me sens agacée et fatiguée
  • J’identifie quels sont mes besoins dans cette situation (besoins perceptibles par celui à qui je fais ma demande) : Parce que… j’ai besoin de temps pour moi, de pouvoir compter sur ce que nous avions convenu sans devoir courir ensuite à mon rendez-vous car tout a été décalé.

Attention, ne pas confondre le besoin et la stratégie. Si j’ai soif (un besoin), j’aurai plusieurs stratégies pour répondre à mon besoin : boire de l’eau, un thé ou jus d’orange chez moi, dans un bar, etc.

  • Je fais ma demande : Est-ce que tu veux bien ? Est-ce que tu es d’accord ? Est-ce possible de ? Une demande est concrète, réalisable, négociable, mesurable, claire, précise.

Exemple : Est-ce que tu me préviendras la prochaine fois que tu auras du retard ? Cela me permettra de prendre mes dispositions. Es-tu d’accord pour que l’on regarde ensemble l’agenda familial ?

  • Je prends en compte la réponse de mon interlocuteur. Attention, une demande n’est ni un reproche, ni une plainte, ni une exigence, ni un souhait ; c’est une intention de mise en lien, qui peut se refuser. Qu’en penses-tu ?

Il s’agit de rendre explicite l’implicite.

Extrait de notre livre “Cheminez vers votre sagesse intérieure“, Sandrine Jourdren et Francois Guillouet, édition Eyrolles

[1] Marschall Rosenberg est psychologue et créateur d’un processus de communication appelé Communication non violente.

Si vous souhaitez développer votre leadership et votre impact, je propose un programme d’un an, un vendredi par mois de 12H30 à 16H30 : Confiance en soi et Leadership