Méditation 51 : la compassion et l’équanimité

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Lorsque nous sommes en relation avec autrui nous pouvons nous sentir épuisé, fatigué par celle-ci, notamment si nous avons la responsabilité de cette personne en tant qu’aidant, ou soignant.

La douleur de la connexion est liée au fait que nous entrons en résonance avec autrui.

Les émotions sont contagieuses.

Avez-vous remarqué combien l’état d’esprit de nos proches peut avoir un impact sur notre propre humeur ? Barbara Fredikson[1] parle de spirale descendante dans laquelle les émotions négatives déclenchent chez une personne des pensées et des évaluations négatives qui se transmettent à une autre personne.

La compassion pour soi et pour l’autre permet d’interrompre le cycle négatif et d’enclencher une spirale positive ascendante.

Les émotions positives découlent de notre bienveillance et de notre compassion. Plus nous cultiverons la bienveillance envers nous-même et envers autrui, plus nos relations seront bonnes.

Dans la souffrance de la connexion, prendre soin de soi et s’apporter de la compassion est essentiel pour que notre équilibre mental nous permette d’aider autrui. Ce n’est pas en tombant dans le trou avec lui que l’on va le sauver mais bien en regardant dans le trou et en allant chercher une corde.

La compassion et l’équanimité sont deux compétences complémentaires.

L’autre compétence nécessaire est l’équanimité

C’est la capacité à prendre du recul, de l’espace au milieu de nos difficultés. L’équanimité nous permet de prendre conscience de l’interdépendance et de l’impermanence des situations. Je peux ainsi prendre un peu d’espace face à la situation d’autrui, de façon à distinguer ce que je peux changer de ce que je ne peux pas ?  Même si je souhaite aider autrui, il a son propre chemin de vie et je n’ai que peu de contrôle sur lui et son cheminement.

Nous pouvons prendre soin de nous en nous déconnectant de l’autre. En prenant un temps pour nous même, en faisant de l’exercice, passant du temps en famille ou avec des amis, nous reposer en vacances.

Cependant, nous pouvons avoir besoin de prendre soin de nous au cœur même de la relation. Nous pouvons nous apporter de l’autocompassion ici et maintenant, au cœur de l’action lorsque nous nous sentons dépassés pendant l’échange.

Sonia, participante du programme d’autocompassion en pleine conscience est infirmière et mère célibataire d’Axel, atteint de troubles du comportement. Sonia est continuellement dans le soin : le soin de ses patients malades au niveau professionnel et la responsabilité et le prise en charge de son fils dans la sphère familiale. Je me sens souvent épuisée. Lorsque mon fils crie ou est en colère car il est submergé par une émotion, je mets ma main sur mon cœur. Je me dis des mots doux, c’est comme si je prenais un bain chaud. J’arrive à m’apporter de la douceur au coeur même de cette souffrance.

Dans le programme d’autocompassion, nous abordons ce thème de la douleur de la connexion.  De nombreux autres thèmes sont abordés  en lien avec la relation à l’autre. Pour en savoir plus. Ainsi, Les deux qualités de compassion et l’équanimité se développent au fil de la pratique.

[1] Barbara Fredikson, Professeur de Psychologie, a écrit le livre Love 2.0